Un objet intelligent embarque son propre microprocesseur pour traiter les données collectées et échangées. Par exemple, une caméra intelligente peut reconnaître, de manière autonome, des profils de personnes dans son champ de vision. Elle ne transmet pas au système central de supervision l’ensemble des flux vidéo mais une simple alerte, lorsque c’est nécessaire.
Objet intelligent et objet connecté désignent souvent une réalité proche. Ces objets collectent des données, les transmettent et en reçoivent. La différence se situe dans la capacité de traitement : d’un simple test de dépassement de seuil à l’exécution d’algorithmes complexes et évolutifs.
Les objets intelligents se connectent à d’autres objets ou intègrent un ensemble de dispositifs, aussi appelé réseau IoT ou l’Internet des Objets.
L’objet intelligent serait-il un objet connecté apprenant ?
Dans la composition d’un objet connecté, la partie traitement, effectuée par le ou les microprocesseurs, peut prendre une part de plus en plus importante, fournissant à l’objet une puissance de calcul et de traitement équivalente à un micro-ordinateur. L’objet devient ainsi de plus en plus “intelligent”.
La seule limite à ce développement et à son usage sera l’autonomie énergétique. C’est particulièrement vrai si l’objet doit être alimenté sur batterie pour un usage en mobilité. En revanche, si l’objet peut être alimenté électriquement, rien ne s’oppose à rendre l’objet connecté de plus en plus « intelligent ».
L’objet peut aussi être considéré comme intelligent, s’il devient apprenant grâce à l’usage de l’intelligence artificielle. C’est le cas par exemple des assistants vocaux qui améliorent leurs technologies et leurs capacités au fil du temps, ou encore des détecteurs de vibrations anormales dans le cadre de la maintenance préventive de machines industrielles.
Un objet connecté se caractérise par plusieurs fonctions principales :
Un objet intelligent est également capable de se connecter avec d’autres objets ou équipements comme le smartphone d’un utilisateur de système domotique pour la régulation de chauffage, l’éclairage, la sécurité de la maison… ou encore le terminal durci d’un technicien de maintenance pour la supervision d’une chaîne de production, le contrôle qualité…
Dans le monde agricole, prenez l’exemple d’un système d’irrigation de cultures maraîchères : l’arrosage sera intelligemment régulé selon de multiples paramètres, comme la nature des cultures, la température, la pression atmosphérique, l’hygrométrie et la nature des sols, etc.
Un objet intelligent est caractérisé par ses capteurs, son microprocesseur, ses interfaces de communication et ses applications.
L’objet permet l'analyse de son environnement grâce à de nombreux capteurs capables de mesurer les données nécessaires à l’utilisation de l’objet. Exemples : température, mouvement ou déplacement, vitesse, intensité lumineuse, humidité, etc.
Les interfaces de communication sont généralement sans fil : réseau WiFi, Bluetooth, RFID... Elles permettent de transmettre les données à un serveur informatique dédié.
L’objet intelligent traite les informations reçues par un algorithme préalablement programmé, souvent en interaction avec d’autres éléments d’infrastructures IoT. La collecte et le traitement des données sera réalisée via les plateformes IoT. Ces plateformes vont interagir avec les outils d’analyse dit de “big data” pour faciliter les interprétations de grands volumes de données issues des objets.
Décisions et actions peuvent alors être enclenchées par l’objet qui agit sur le monde qui l’entoure : via les interrupteurs, les vannes, les moteurs, les alarmes, etc.
La gestion des ressources de l’objet autonome concerne son alimentation en énergie, sa capacité de calcul, ses ressources de stockage, etc. La source d’énergie peut se présenter sous différentes formes : alimentation électrique, batterie ou piles, capteurs d’énergie.
Les services et solutions numériques sont illimités grâce à l’Internet des Objets et le déploiement des réseaux mobiles. Le déploiement de la 5G va encore accélérer le développement de nouveaux objets et systèmes connectés.
En ce qui concerne les particuliers, les objets intelligents offrent plus de confort dans la vie quotidienne. Ils nous font gagner du temps, de l’énergie et parfois de l’argent. Exemples : montre connectée, thermostat connecté, ampoules connectées, réfrigérateur intelligent, assistant vocal...
Les objets intelligents permettent d’imaginer autrement les nouvelles villes de demain (smart cities) : caméras connectées, capteurs de mesure de la qualité de l'air, régulation du trafic selon l’affluence, gestion de l’éclairage public avec capteur de luminosité, capteurs de remplissage de conteneurs à déchets pour optimiser les tournées...
La géolocalisation permet d’informer en temps réel des horaires d’arrivée de transports en commun (bus, tram, train). La signalisation sur smartphones est possible pour trouver une place de stationnement disponible, un vélo ou une trottinette électrique.
Dans l’industrie : capteurs de maintenance prédictive sur les équipements, traceur d'actifs, robots. Imaginez une machine capable de transmettre en temps réel son état de fonctionnement aux équipes afin d’en assurer la maintenance et prévenir tout risque de panne.
Dans l’agriculture : capteurs météorologiques, station météo connectée, taux d’humidité des terres, colliers connectés sur animaux. L’IoT permet une meilleure consommation des ressources, notamment dans la gestion de l’eau.
Dans le secteur de la santé : tensiomètre connecté, casque de réalité augmentée, appareils d'imagerie connectés.
Dans le commerce (retail) : étiquettes intelligentes, puces d'inventaire, éclairage connecté, badges de distanciation physique....
Aujourd’hui, les projets IoT n’ont plus de limites. Le seul frein à leur développement peut être la sécurité : sécurité de l’objet, du réseau et des données échangées.